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Qu’est-ce que la croissance économique

La croissance est la continuité des politiques économiques !

Elle est importante pour faire face aux problèmes économiques et sociaux. La croissance permet d’élever le niveau de vie général. La richesse des nations et de ses citoyens en dépend. La croissance permet à l’État en théorie d’avoir des budgets bien contrôlés, pour les entreprises d’embaucher, sans la croissance le pouvoir d’achat stagne voire diminue, les marchés financiers démoralisés.

La croissance économique mesure l’augmentation de la richesse produite pendant une période donnée : mois, trimestre, semestre ou année.

Quand est-ce qu'elle est apparue ?

La croissance est arrivée il y a seulement quelques siècles. Elle prend naissance avec l’apparition de la révolution agricole des 16ème et 17ème siècles, en Angleterre et aux Pays-Bas. C’est la première fois que des pays voient le volume global de leur production augmenter plus vite que leur population, et de manière continue.

Cependant, la croissance connaît une formidable accélération avec l’émergence de la révolution industrielle à la fin du 18ème siècle.

Le taux de croissance :

Le taux de croissance correspond aux taux de variation entre le produit intérieur brut (PIB) au début de la période et le PIB à la fin de la période considérée.

Exemple : si la croissance d’un pays est de 2 % sur l’année N, cela veut dire que le PIB du pays a enregistré une augmentation de 2 % entre la fin de l’année N-1 et la fin de l’année N.

Astuce du Navigateur : quand on parle d’année N c’est une année qui est en train de se dérouler, N-1 est l’année d’avant et N+1 est l’année qui va suivre.

La croissance en valeur et en volume :

L’augmentation du PIB peut être due soit à une augmentation de la quantité produite, soit à une augmentation des prix.

La croissance en valeur prend en compte les prix donc l’inflation.
La croissance en volume ne prend pas en compte que l’augmentation des quantités produites, mais aussi de l’inflation.

Il y a aussi la croissance annuelle et trimestrielle :

La croissance annuelle est mesurée par le taux de croissance entre le PIB d’une année et le PIB de l’année suivante.

Le taux de croissance annuel de la France a été négatif à quatre reprises depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : en 1975 suite au premier choc pétrolier, en 1993 lors de la crise du système monétaire européen, en 2008 et 2009 suite à la crise des subprimes et en 2020 avec la pandémie de covid-19.

La croissance trimestrielle mesure l’évolution du niveau de la production entre deux trimestres afin d’avoir une vision plus détaillée de l’activité économique.

En 2021, le taux de croissance s’élève à 6,8 % selon les estimations de l’INSEE. Cela veut dire que la France est en théorie plus riche que par rapport à 2020 (pas difficile en sortie de crise où la consommation augmente fortement). La croissance a été de 0,6 % au quatrième trimestre, cela veut dire que la production a été 0,6 % plus élevée au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre 2021.

Une croissance stable et soutenue permet en théorie à la hausse du pouvoir d’achat des ménages et à un assainissement des finances publiques, puisque la création de richesse se traduit par une augmentation des ressources de l’Etat (recettes fiscales, TVA, etc.).

Par contre, une croissance nulle, outre ses conséquences négatives sur les finances publiques, cela pèse sur le marché du travail avec des effets boule-de-neige sur le chômage. Ainsi que sur la solvabilité des ménages (capacité de remboursement des crédits).  

Afin de conclure sur la croissance. Allons-nous plus vers de la croissance ou vers une récession en 2023 ?

Selon le Navigateur, nous allons aller vers une récession pour les années à venir. Il s’explique !
Commençons par l’inflation qui a explosé en 2022 atteignant plus de 10 % en France. Cela s’explique par des causes multiples comme l’inflation par les coûts. Les prix des matières premières augmentent, cela pèse sur les coûts de production des entreprises. En conséquence, les entreprises ont dû augmenter leurs prix afin de conserver leurs marges et leurs pérennités.

Il y a aussi l’inflation importée, lorsque le taux de change d’une monnaie se déprécie par rapport à une autre devise. Ce qui veut dire que les produits importés coûtent plus cher, car la monnaie s’est dépréciée, donc les entreprises répercutent sur les prix afin de conserver leurs marges et leurs pérennités. L’EUR/USD a perdu plus de 20 % de sa valeur entre avril 2020 et juillet 2022. Le pétrole et le gaz importé sont plus chers à l’importation, car le dollar s’est apprécié vis-à-vis de l’euro. Comme toutes les transactions de matières premières se font en dollars, alors les prix seront plus élevés à l’importation.

En effet avec le prix du gaz qui a explosé dû aux sanctions de l’Union européenne d’arrêter d’acheter du gaz russe. En retour, les pays européens ont fait un FOMO (Fear of missing out) qui est le fait d’avoir peur de rater quelque chose donc la demande a explosé alors que l’offre n’a pas augmenté donc les prix ont augmenté mécaniquement. Toutefois, il y a 90 % des matières premières qui ont augmenté comme le bois, l’acier ou encore l’aluminium.

La contraction de l’activité économique s’installera dans la durée comme l’inflation, plus forte que prévu. L’indice PMI Flash de l’activité globale en France se replie ainsi de 48,7 en novembre à 48 en décembre, soit son plus faible niveau depuis février 2021. Il y a aussi la remontée des taux qui va impacter les finances publiques, car le coût du remboursement de la dette va augmenter mécaniquement alors l’Etat va devoir faire des choix difficiles comme une politique d’austérité par exemple.

L’industrie française a souffert en 2022 avec différents problèmes de supply chain (processus impliqué pour la production et la distribution de marchandise.). Les entreprises vont arrêter d’embaucher ou même se verront dans l’obligation de devoirs licencier des employés afin de garder la tête hors de l’eau. Le chômage s’installera et les protestations sociales commenceront.

De plus en plus d’entreprises font faillite. Amorcée à l’automne 2021, la remontée en flèche du nombre de défaillances se poursuit. En cumul sur les 12 derniers mois (entre décembre 2021 et novembre 2022). Il s’élève à 39 858 contre 27 2273 un an plus tôt. De plus lors de la pandémie de COVID-19, de nombreux prêt garanti par l’État ont été distribués aux entreprises qui en avaient besoin sauf qu’aujourd’hui pour rembourser ce prêt, de nombreuses entreprises vont être insolvables, ce qui va produire des effets nocifs aux finances publiques !

Fallait-il laisser agir le phénomène de destruction créatrice décrit par Schumpeter ?

Le Navigateur 🖊️