Il faut dire que sans énergie il n’y a pas d’industrie !
L’énergie est le poumon de l’industrie. L’une des tâches principales de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure) est de sécuriser l’approvisionnement d’énergie pour la France, c’est pour vous dire à quel point c’est important.
Il ne faut pas se leurrer l’industrie française va prends un grand coup de massue à cause de la crise énergétique. Toutefois, les grands groupes vont pouvoir y faire face, car ils ont généralement la trésorerie adéquate pour répondre en temps de crise alors que les ETI et PME auront plus de difficultés à faire face.
D’ici deux, trois ans, nous allons avoir du gaz liquéfié qui est 2 à 3 fois plus chère, venant des États-Unis, il faut savoir que le gaz de schiste est trois à quatre fois plus polluant à exploiter que le gaz russe. Il va y avoir une différence de compétitivité sur le long terme.
Il est important de rappeler que durant l’année 2022 les entreprises ont été peu impacté par l’augmentation de l’énergie, car ils avaient signé leurs contrats d’énergie en 2021 pour l’année qui suit donc 2022. La plupart des entreprises étaient protégées par des contrats. La France et l’Union européenne ont été durement touchées mais cela va empirer durant l’année 2023. Certaines entreprises avaient anticipé et avaient déjà augmenté leurs prix afin d’anticiper au maximum.
Les conséquences sur les PME et ETI de la crise énergétique est qu’ils verront une augmentation sur leurs factures d’énergie. Les industriels vont avoir des 20, 30 % d’augmentation de leurs structures de coûts. Il faut également rajouter l’augmentation des matières premières qui ont augmenté en moyenne de plus de 60 % durant l’année 2022. Ces entreprises sont peu protégées, soit elle augmente leurs prix, soit elles se délocalises, soit elles endettent ou elles finissent par faire faillite. Sur l’ensemble de l’année 2022, on dénombre ainsi 41 020 défaillances. Une récession est de plus en plus inéluctable.
Il faut qu’on finance nos PME en fond propre et moins par la dette. Il faut mobiliser l’épargne française.
Certaines usines s’arrêtent, car ils n’ont plus d’énergie ou vu que ça revient plus chère à fabriquer, elles décident d’arrêter leurs productions.
De nombreux biens ne sont plus produit, ce qui augmente les pénuries dans les différents magasins. Si la production ralentit due à l’arrêt de la production, les entreprises vont licencier, car elles auront trop de mains d’œuvres et le chômage va commencer à augmenter, il y aura moins de dépenses dans la consommation ce qui va aussi entraîner une baisse la production encore plus forte et ainsi, on verra la valeur ajoutée chuter. Tout ça pour se diriger vers une crise économique !
Du point de vue de l’Etat, les mois et années à venir vont être compliqués, car si une crise économique arrive et qu’une récession suit. L’Etat ne pourra pas autant intervenir que durant la crise COVID, car il a moins de leviers possibles.
Si les dépensent des ménages baissent alors les revenues de l’Etat vont baisser via la TVA par exemple, mais aussi l’impôts sur les sociétés, car les entreprises verront une baisse de leurs chiffres d’affaires. Qui dit baisse des recettes, dit baisses des dépenses budgétaires, car le déficit sera trop important. L’État sera dans l’obligation de mener une politique d’austérité qui est une politique économique de maîtrise ou de réduction des dépenses publiques dans le but de réduire le déficit. Elle est souvent suivie d’une augmentation de l’imposition dans le but d’assainir les dépenses publiques.
Il est très important de mobiliser la demande afin de consommer Made In France
Dans le but de soutenir le tissu industriel français. Il est possible pour les agents économiques de privilégier le Made In France afin de préserver nos emplois, nos technologies et nos savoir-faire !
L’industrie, c’est 10 % du PIB Français, si celui-ci réduit de 20 % dû la crise énergétique, ça ne fait que 2 % de baisse. Mais les conséquences sociales sont catastrophiques si une faillite d’entreprise industrielle, qui est par exemple le plus gros employeur d’une ville moyenne aura des conséquences significatives et ainsi le territoire fera faillite aussi…
Les conséquences macro-économiques de la crise énergétique fait que les entreprises françaises vont devoir prendre des décisions stratégiques pour leurs pérennités. Prenons l’exemple des investissements directs à l’étranger. Une entreprise qui est dans l’industrie se voit dans l’obligation de délocaliser sa production vers un pays ou l’énergie est attractive, les États-Unis par exemple.
En effet si elle ne fait pas ça elle risque tout simplement de faire faillite. Les IDE sortant (vu que ça sort du territoire) qui est dans ce cas la délocalisation ce qui a pour conséquence un plan de licenciement donc ce qui entraîne une baisse des revenus donc une baisse de la consommation et on voit la valeur ajoutée qui chute qui nous amène à un ralentissement économique. Et ainsi se diriger vers une récession économique.
Un phénomène va s’installer dans la durée qui est notre chère l’inflation. La France a atteint une inflation de 10 %. Celle-ci va baisser vu que les taux d’intérêts sont remontés à 2,5 % fin 2022. L’inflation devrait baisser de 10 % à 5 %, cependant faire baisser l’inflation de 5 % à 2 % sera plus compliqué dû à la multitude de prix qui existent entre les biens et les services.
Toutefois, l’inflation pourrait s’accentuer aussi si l’industrie souffre trop aux niveaux de ses structures de coûts. Une inflation trop forte amène une zone économique à voir sa demande baissée, la production baisse, on licencie dû à un trop grand nombre d’ouvriers, moins de revenus, moins de consommation et encore moins de production qui entraîne une baisse de la valeur ajoutée et donc un ralentissement économique voir récession.
Toutefois, il faut noter que l’économie française est avant tout une économie de service ou le tertiaire représente plus de 70 % de la valeur du PIB en France.
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