You are currently viewing La France devient le deuxième exportateur mondial d’armes

La France devient le deuxième exportateur mondial d’armes

Armement : la France arrive à la deuxième place des pays exportateurs d'armes dans le monde !

Un succès pour notre industrie de défense et de nos PME !

Un point important à souligner est la base industrielle et technologie de la Défense (BITD) qui a pour but d’orienter et de soutenir la base industrielle de défense dans une logique de souveraineté nationale. Il y a près de 200 000 emplois qui sont générés par l’industrie de défense répartie par 9 grands groupes industriels et plus de 4 500 PME, ETI et startups comme Dassault, Safran, Naval Group, Nexter, Thales, Airbus avec ses filiales MBDA et Eurocopter et de plusieurs milliers de PME-PMI, généralement des sous-traitants. 

  • Améliorer la performance et la résilience de la BITD
  • Remettre la capacité à produire au cœur des préoccupations
  • Préserver et développer les compétences industrielles
  • Mettre en place une réserve industrielle
  • Anticiper l’évolution du contexte économique, des marchés et de la concurrence industrielle


On ne peut pas ne pas citer dans les réussites le Rafale, le canon Caesar, ou encore le GM 200, le radar de protection du ciel de Thalès. La France a, selon les chiffres du SIPRI, augmenté son exportation de 47 % entre 2014 et 2023.

Le Stockholm International Peace Research Institute [SIPRI] permet de partager des fluctuations annuelles et de déterminer les grandes tendances en matière de ventes d’armes ou de dépenses militaires au niveau mondial.

Selon l’institut de recherche suédois spécialisé dans le domaine de l’armement, l’Inde est le principal bénéficiaire, représentant près de 30 % de ces exportations. Cette augmentation est aussi largement attribuée aux livraisons d’avions de combat vers des destinations telles que l’Inde, le Qatar et l’Egypte.

En 2024, Paris voudrait également fournir « jusqu’à 3 milliards d’euros de soutien supplémentaires » à l’Ukraine. Cette décision financière pourrait être remise en question par les partis d’opposition lors des débats à l’Assemblée nationale.

Pour le ministre des Armées, « notre sécurité a un prix ». Avant d’ajouter : « Ces 3 milliards ne sont pas un chèque à l’Ukraine. Ils correspondent à la valeur maximale de notre aide militaire en 2024, notamment aux commandes passées auprès de nos industries de défense françaises. L’économie française en bénéficiera donc. »

La France passe devant la Russie dans le classement des exportateurs d’armes au niveau mondial. Les industriels tricolores pèsent pour 11 % des exportations mondiales sur la période 2019-2023, soit juste un peu plus que leurs homologues russes. Les Etats-Unis restent loin devant, représentant à eux seuls 42 % de ce marché. 

« Les exportations d’armes de la France ont augmenté de 47 % entre 2014-18 et 2019-23, ce qui en fait, pour la première fois, le deuxième plus grand exportateur d’armes au monde », précise la dernière étude du SIPRI rendue publique le 11 mars 2024.

Il y a tout lieu de penser que cette tendance s’affermira dans les prochaines années au regard des nouvelles commandes de Rafale des Émirats arabes unis, de l’Indonésie. De la Grèce et de la Croatie pour des achats de Frégates de défense et d’intervention (FDI) par Athènes et Zagreb et des contrats concernant le CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie) ou bien encore le programme SCORPION avec la Belgique. En outre, d’autres ventes potentielles, importantes, sont sur le point de se concrétiser, notamment en Inde, qui a l’intention de se procurer 26 Rafale Marine et trois sous-marins Scorpène supplémentaires.

Pour rappel, en 2022, le montant total des commandes à l’exportation notifiées à l’industrie française de l’armement a atteint le montant de 27 milliards d’euros, pulvérisant ainsi le record de 16,9 milliards établi en 2015.

Toujours d’après les données de l’institut, « La France profite de la forte demande mondiale pour dynamiser son industrie d’armement par le biais des exportations ».

Les avions de combat appréciés sur le marché et notamment le rafale !

Les ventes de Rafale auprès des Emirats Arabes Unis, du Qatar et de l’Egypte ont dopé les exportations françaises d’armement.

La France avait enregistré une année 2022 particulièrement exceptionnelle. Les exportations d’armement tricolore avaient explosé, atteignant un record historique à près de 27 milliards d’euros. Un montant de prises de commandes hors normes, bien au-delà des précédents records de 2015 (17 milliards d’euros), 2016 (14 milliards), 2021 (11,7 milliards). 

Le contrat exceptionnel de 80 Rafale signé par les Emirats arabes unis a dopé les exportations d’armement tricolore cette année-là. La France a également vendu, entre autres, des frégates à la Grèce et des satellites espions à la Pologne.

Toujours d’après les données de l’institut, la plus grande part des exportations d’armes de la France 42 % est destinée aux pays d’Asie et d’Océanie, et 34 % aux États du Moyen-Orient.





Une concurrence forte entre les différents pays exportateurs d’armes !

Le conflit sur le sol ukrainien bouleverse le marché. L’Ukraine est ainsi devenue le quatrième importateur mondial d’armes, tandis que la dépendance européenne aux fournisseurs américains n’a jamais atteint un niveau aussi élevé.

Les États-Unis ont accru leur rôle de fournisseur mondial d’armes, devenu un aspect important de leur politique étrangère tout en exportant plus d’armes vers plus de pays qu’ils ne l’ont jamais fait par le passé.

Accaparée par le conflit en Ukraine, la Russie cède sa seconde place à la France. La chute est nette et rapide. Ses exportations ont baissé de 53 % entre 2014-18 et 2019-23. La Russie a exporté des armes majeures vers 31 États en 2019, elle n’en a exporté que vers 12 en 2023 ! L’Inde et Chine restent ses premiers débouchés, représentant respectivement  34 % et 21 % de son activité.

Au-delà de la France, quatre pays européens font partie des 10 principaux exportateurs d’armes : on y retrouve l’Allemagne 5e avec 5,6 % du marché mondial, l’Italie 6e avec 4,3 % du marché, le Royaume-Uni 7e avec 3,7 % du marché mondial et l’Espagne 8e avec 2,7 % du marché mondial.

Quant à la Russie, la baisse de ses exportations d’armes s’est accélérée au cours des cinq dernières années. La guerre en Ukraine peut l’expliquer… Mais pas seulement puisque cette tendance a commencé à s’affirmer avant le début de celle-ci.

La réduction, parfois drastique, des importations de clients « traditionnels » de l’industrie russe, comme l’Algérie -77 % sont un autre facteur. Enfin, les pressions exercées par les États-Unis avec la loi CAATSA (Le Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act), laquelle vise à dissuader certains pays à se procurer des équipements militaires russes, ont aussi certainement joué.


L’institut suédois avait suggéré que, au regard des contrats signés au cours de ces dernières années, les exportations françaises d’équipements militaires allaient doubler celles de la Russie, les parts de marché de l’industrie russe de l’armement ayant accusé une chute de 31 %. Ce qui s’est effectivement confirmé.

À l’inverse, la dépendance européenne aux Etats-Unis a atteint des sommets : 55 % des importations européennes provenaient des Etats-Unis sur les cinq dernières années contre 35 % sur la période précédente. Et cette hausse n’est pas seulement due aux importations d’armes de l’Ukraine tant s’en faut. Plus de la moitié des importations d’armes des États européens proviennent des États-Unis.


La question que l’on peut se poser est ou est-ce qu’est la solidarité européenne en termes d’achat de matériel militaire ?


Les États-Unis ont également vu leurs ventes d’armes progresser dans la région Indo-Pacifique Japon, Corée du Sud, Australie du notamment à la montée en puissance de la Chine !

Il ne fait aucun doute que les niveaux élevés et soutenus d’importations d’armes par le Japon et d’autres alliés et partenaires des États-Unis en Asie et en Océanie sont largement motivés par un facteur clé : l’inquiétude quant aux ambitions de la Chine. Les États-Unis, qui partagent leur perception d’une menace chinoise, sont un fournisseur dominant de la région.

Le Navigateur 🖊️